PILS inaugure un centre de santé sexuelle communautaire

PILS a inauguré le centre Banian, le premier centre de santé sexuelle communautaire à Maurice ce 1er décembre, à l’occasion de la journée mondiale contre le sida. Ce projet innovant est mis en œuvre en collaboration étroite avec le ministère de la Santé. Il accueillera une panoplie de services de santé liés au VIH, à l’hépatite C et aux infections sexuellement transmissibles, dans l’idée d’une «one-stop shop» décentralisée.

Installé au centre communautaire Nou Vi La de PILS, à Port-Louis, le Banian est ouvert aux populations vulnérables à ces infections et au grand public, dans l’optique d’assurer un égal accès à ces services de santé.

« Au sein de cette structure unique en son genre, la complémentarité santé publique-société civile sera en action, chacune étant dans son domaine d’expertise. Le ministère de la Santé prend en charge l’aspect médical et PILSà travers un accompagnement de proximité, le suivi et le soutien psychosocial si essentiels au maintien dans le soin », indique Annette Ebsen Treebhoobun, directrice exécutive de PILS.

« Nous sommes interdépendants », a souligné le Dr Kailesh Jagutpal, ministre de la Santé, lors de l’inauguration.

Thierry Arékion, président de PILS, Florence Caussé-Tissier, ambassadrice de France à Maurice, le Dr Kailesh Jagutpal, ministre de la Santé, et le lord-maire Mahfooz Cader Saïb.
La stigmatisation, un obstacle majeur

« Cette journée mondiale de lutte contre le sida est placée sous le signe de l’égalité maintenant. Pour rappeler que la stigmatisation et les discriminations, qu’il s’agisse de VIH, d’usage de drogue, d’orientation et de pratiques sexuelles, ont toujours cours, en particulier à l’encontre des populations les plus exposées », a rappelé Thierry Arékion, président du conseil d’administration de PILS lors de l’inauguration.

L’ouverture du centre de santé sexuelle communautaire Banian est « une association exemplaire » de l’État et de la société civile, a souligné le Dr Kailesh Jagutpal, ministre de la Santé, lors du lancement.

C’est également l’occasion «de lancer et de maintenir une discussion, une prise de conscience nationale sur l’importance de l’éducation sexuelle et émotionnelle, afin que chacune et chacun puisse prendre soin de sa santé», estime Annette Ebsen Treebhoobun.

Faut-il encore le rappeler : une personne avec une charge virale indétectable ne transmet pas le VIH. « Qu’il s’agisse de VIH, d’hépatite virale ou d’IST, être informé-e, se faire dépister, se faire soigner, c’est l’assurance de continuer à vivre, et vivre bien », a poursuivi la directrice exécutive de PILS.

Le personnel de PILS devant l’ambulance de l’association de lutte contre le VIH.
Les services disponibles au centre Banian

PILS sera désormais en mesure d’effectuer des tests médicaux et renforcera sa structure de soutien au niveau psychologique, et social aux populations prioritaires dans la lutte contre le VIH (les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les personnes transgenres, en particulier les femmes transgenres, les travailleurs-ses du sexe, les personnes usagères de drogues par injection, les personnes vivant avec le VIH, les personnes incarcérées ou en détention) mais aussi à la population générale pour réduire et contrôler les nouvelles transmissions du VIH et des infections sexuellement transmissibles.

Le centre Banian s’adresse au grand public en proposant, avec l’appui du personnel de la Santé publique, dépistage, suivi, prévention, counseling, du VIH, de l’hépatite C et d’infections sexuellement transmissibles, aux côtés des services habituels offerts par les équipes de PILS.

  • Hépatite C : initiés au centre Nou Vi La depuis février 2022, le dépistage, le suivi et le traitement de l’hépatite C continuent d’être assurés par le personnel du ministère de la Santé les mardis et jeudis
  • VIH : le personnel de la AIDS Unit sera présent 2 fois par semaine pour dispenser les services VIH qui étaient jusqu’ici disponibles uniquement dans les Day Care Centres for the Immuno suppressed comme les tests de confirmation, la prise en charge médicale et le suivi des personnes vivant avec le VIH, la mise sous PrEP (traitement préventif contre le VIH) et le suivi médical.
  • Le dépistage et le suivi médical des personnes souffrant d’infections sexuellement transmissibles (syphilis, gonorrhée…) ou ayant des problèmes de santé sexuelle ou généraux, par des médecins généralistes, avec référencement vers des spécialistes au besoin.

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Les participants-es au stage sur la RdR sur le site d’échange de seringues de l’association CUT à Roche-Bois.

PES MOH Cite la cure

Legende : Les participants-es au stage en pleine discussion avec des officiers du ministère de la Santé sur les modalités du programme d’échange de seringues, ici sur le site de Cité La Cure.

COVID19 et VIH: Communiqué

COMMUNIQUE

Dans le contexte de la pandémie de COVID19, Prévention Information Lutte Contre Le SIDA (PILS) a adapté ses actions pour assurer la continuité de ses services à destination des plus vulnérables. Bien que pour le moment nous ne fassions plus d’accueil dans nos locaux, la priorité de PILS en cette situation de crise sanitaire, est le maintien des soins des personnes vivant avec le VIH et les hépatites virales tout en limitant la propagation du COVID19Les populations avec lesquelles nous travaillons sont souvent des personnes isolées, fragilisées et avec des comorbidités importantes, donc plus vulnérables face à ce nouveau virus.  

Depuis le début du confinement national, un protocole de télétravail a été mis sur pied pour les salarié.e.sLoin d’être suspendues, nos activités de terrain se poursuivent dans le strict respect des consignes sanitaires établies. Avec les moyens et ressources dont nous disposons durant cette période de crise, nous assurons l’accompagnement et le suivi des personnes vivant avec le VIH les plus fragilisé.e.s par cette situationAfin d’empêcher la propagation du COVID 19 et de protéger les patient.e.s avec un système immunitaire fragilequi sont donc de ce fait  plus à risque de développer des complications importantesnous avons mis en place un service de suivi individualisé et agissons comme relais auprès du Ministère de la Santé et du Bien-être afin que les patient.e.s puissent avoir accèà leurs traitements. La sécurité alimentaire de nombreuses personnes vivant avec le VIH étant rendue précaire par le confinement, nous mettons en place les partenariats nécessaires afin d’y pallier du mieux possible.  

Relation d’aide à distance. 

Afin d’assurer une continuité dans le soutien des personnes que nous accompagnons, en particulier les plus isolées, notre hotline gratuite, le 8999 réadapte ses services au COVID19. Cette ligne téléphonique est opérationnelle du lundi au samedi de midi à 2heures pour les personnes vivant avec le VIH et les hépatites virales en difficultés durant le confinement, afin qu’elles puissent obtenir des informations sur le VIH et le COVID, sur les activités qui sont maintenues et pour le soutien dont elles auraient besoin. Cette relation d’aide à distance est aussi là pour répondre aux questions en lien avec la prévention et la santé sexuelle du public. 

Solidarité et collaboration 

Nous ne sommes pas tous égaux face au confinement et aux épidémies. Le VIH et aujourd’hui le COVID19 qui nous frappent de manière brutale mettenà nu les inégalités de notre société. Face à l’urgence sanitaire, PILS met à contribution les leçons apprises durant ces 20 dernières années de lutte contre le VIH/SIDA. En tant que Principal Récipiendaire du Fonds mondial pour la société civile, nous sommes aux côtés de nos partenaires associatifs pour déployer les moyens techniques et les ressources nécessaires afin de leur permettre d’affronter cette nouvelle pandémie et veiller à la continuité de nos actions auprès des populations les plus vulnérables. De nouvelles solidarités s’installent et aujourd’hui plus que jamais, l’expertise communautaire peut contribuer dans la riposte contre le COVID19. En tant que porteur de la Plateforme Océan Indien de Coalition Plus, cette union internationale a immédiatement mis à disposition de PILS une enveloppe financière pour faire face au COVID19. Ainsi nous avons pu nous équiper et équiper certains de nos partenaires en matériels de protection. Enfin saluons la plupart des bailleurs locaux et internationaux de PILS pour leur grande bienveillance dans cette crise sanitaire, nous permettant de l’affronter avec professionnalisme et les moyens nécessaires.  

 

Contact presse   

Rachèle Bhoyroo 

M:       57836928 

E:       r.bhoyroo@pils.mu 

Skype: r.bho@outlook.com  

 

Hépatite C : Le traitement à Maurice

Maladie silencieuse, l’hépatite C peut être mortelle. Sans pour autant se manifester durant des années. Pourtant, on peut en guérir. Où se faire soigner à Maurice ? Comment accéder au traitement ? Réponses avec le Dr Zaid Heetun, gastro entérologue et conseiller auprès du ministère de la Santé (interview réalisée en créole mauricien).

SEXTRA : Ton expérience compte, exprime toi

SEXTRA : projet de recherche en ligne

SEXTRA est un projet de recherche communautaire qui a pour objectif d’identifier les déterminants du VIH et de collecter des données sur les besoins en santé sexuelle des travailleurs du sexe cis ou trans et les travailleuses du sexe trans, qui utilisent internet pour négocier des échanges ou des services sexuels contre de l’argent ou d’autres biens et services. Le but de cette recherche est d’articuler des services de santé pour ces populations et de mettre en place un plaidoyer plus inclusif.  

SEXTRA est une enquête multi-pays qui se déroule dans huit pays : Bolivie (IDH), Canada (REZO), Equateur (Kimirina), France (AIDES), Maroc (ALCS), Maurice (PILS), Portugal (GAT) et Roumanie (ARAS). Cette étude est financée par l’ANRS et portée par Coalition PLUS.  

Comment participer à l’enquête ?

L’étude SEXTRA se déroule uniquement en ligne et en toute confidentialité. Ce lien www.sextra.online vous amènera directement au questionnaire.  Il est possible de remplir le questionnaire en créole, français ou anglais.  

Pour en savoir plus sur SEXTRA

3 questions à Manuela Salcedo de Aides sur l’enquête SEXTRA 

https://www.komitid.fr/2022/02/16/3-questions-a-manuela-salcedo-de-aides-sur-lenquete-sextra/ 

Lancement de SEXTRA, une étude exploratoire pilotée par Coalition PLUS 

https://toujoursplus.mailchimpsites.com/lancement-de-sextra 

Pour toute question sur l’étude SEXTRA à Maurice, contactez Niloufer : n.khodabocus@pils.mu 

Le cannabis médical, une réalité à Maurice

Après avoir étudié les recommandations du comité technique sur l’usage du cannabis médical publié en janvier 2022, le Steering Committee du ministère de la Santé et du Bien-être a donné son accord pour l’introduction du cannabis thérapeutique à Maurice. Des essais démarreront à l’hôpital Victoria, Candos. Des spécialistes devront au préalable suivre une formation.  

 

C’est quoi, le cannabis médical ? 

En décembre 2020, la Commission des Nations unies sur les stupéfiants a reconnu la valeur thérapeutique du cannabis en l’enlevant du Tableau IV de la Convention unique sur les stupéfiants de 1961. Une convention réservée aux opiacés mortels et addictifs spécifiques et n’ayant que peu, voire aucun effet thérapeutique. Mais qu’est-ce que le cannabis médical ? 

Le cannabis médical, aussi appelé cannabis thérapeutique, est l’utilisation de cette substance pour soulager des symptômes ou soigner une maladie particulière. Dans ce cas, les effets psychoactifs du cannabis ne sont pas recherchés. 

Le cannabis est composé de cannabinoïdes. Ces composantes chimiques, dont il existe plusieurs molécules, produisent certaines réactions lorsque consommées. Les cannabinoïdes impliqués sont le tétrahydrocannabinol (THC) et le cannabidiol (CBD). Ces produits se présentent sous diverses formes, qui vont déterminer le mode d’administration (inhalation, vaporisation, voie orale et application locale). Les produits thérapeutiques à base de cannabinoïdes, qu’ils aient ou non une licence pharmaceutique, sont considérés comme du cannabis médical. À Maurice, le gouvernement prévoit de dispenser des produits importés approuvés par l’agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (Food and Drug Administration, FDA), la European Medicines Agency, Health Canada, la Therapeutic Goods Agency of Australia, and la South African Health Products Regulatory Agency dans un premier temps. Les produits ayant une licence FDA ont fait leur preuve durant des essais contrôlés et figurent largement dans la littérature sur l’efficacité de ce type de traitement. 

Les points forts des recommandations du comité technique sur le cannabis médical : 

  1. Les patient·e·s auront accès aux traitements sous diverses formes, gratuitement, dans les hôpitaux. 

  1. Le cannabis médical sera prescrit aux patient·e·s souffrant d’un cancer et qui nécessitent une chimiothérapie, d’épilepsie, de douleur neuropathique chronique ne répondant pas aux traitements conventionnels et de sclérose en plaques, entre autres. 

  1. Une formation sera mise en place pour le corps médical ainsi que les soignant·e·s, pharmacien·ne·s et autres personnels de santé impliqué·e·s dans la mise en œuvre de cette phase pilote. Une licence permettant la prescription de cannabis médical sera octroyée aux médecins ayant suivi la formation.  

  1. Un panel de spécialistes sera mis en place au niveau des hôpitaux régionaux pour évaluer l’éligibilité des patient·e·s.  

  1. Les patient·e·s traité·e·s dans le privé pourront accéder au traitement à travers un référencement vers le panel d’éligibilité. Le médicament sera toutefois payant. 

  2. La Dangerous Drugs Act (DDA) sera amendée pour exclure les produits de cannabis médical. 

Ce qu’en pense PILS 

Le cannabis médical est autorisé dans une trentaine de pays et son introduction à Maurice est un pas en avant, que ce soit au niveau médical mais aussi économique. En effet, cette phase pilote pourrait laisser place à une mise à l’échelle avec une panoplie de produits adéquats pour davantage de patient·e·s. La gratuité des traitements en garantira l’accessibilité à tou·te·s alors qu’une formation du personnel médical permettra de déstigmatiser ce type de traitement et de renforcer en capacité les médecins sur la prescription de produits à base de cannabis pour les patient·e·s éligibles.  

Cependant, il est nécessaire d’étoffer la panoplie de produits disponibles après la phase pilote ainsi que les pathologies éligibles en investissant dans la recherche au niveau local.  

D’un point de vue financier, l’industrie du cannabis est un marché très prometteur, d’autant que les politiques publiques par rapport à la légalisation du cannabis (thérapeutique et à usage récréatif) évolue dans le monde. Ainsi, le développement d’une industrie locale pourrait être bénéfique à notre économie. Nous constatons que plusieurs recommandations de PILS ont été prises en compte par le comité technique. Cependant, nous maintenons notre vigilance quant à la mise en œuvre de cette phase pilote. Une campagne de communication solide pour informer la population sur le cannabis médical afin de déstigmatiser son utilisation et encourager les personnes concernées à aller vers ce traitement pour assurer le succès de cette première étape est nécessaire.

AFRAVIH 2022 : PILS plaide pour la PrEP pour les femmes et la paire éducation

Une délégation de PILS a participé à l’AFRAVIH 2022, soit la 11e Conférence internationale francophone VIH/Hépatites/Santé sexuelle/Infections émergentes, à Marseille (France). Nos représentantes ont souligné dans leurs interventions le rôle essentiel des pair·e·s éducateur·rice·s, et de l’approche communautaire pour faciliter l’accès pour les femmes à la PrEP.

PILS était bien présente lors de l’AFRAVIH, de retour en présentiel après une dixième édition en ligne. Le programme de la délégation était chargé : du plaidoyer, des conférences plénières, des tables rondes, de nombreuses rencontres et des échanges de pratiques avec des partenaires associatifs, techniques et financiers, et des organisations internationales.

En tant que membre de Coalition PLUS, PILS est signataire de l’Appel de Marseille pour la reconnaissance de l’importance de la santé sexuelle au niveau international.

Niloufer Khodabocus et Elodie Sanasee sont intervenues respectivement sur le projet Riposte lors du symposium organisé par Coalition PLUS et sur les résultats de l’étude PrEP Femmes menée à Maurice. Tandis qu’Annette Ebsen Treebhoobun et Nadia Peerun, directrice exécutive et vice-présidente de PILS respectivement, y assistaient en leur qualité d’administratrices de Coalition PLUS.

Lors de sa communication orale, Niloufer Khodabocus, coordinatrice de la recherche, a souligné l’« Intérêt et intention d’utiliser la PrEP par les femmes partenaires des personnes qui s’injectent des drogues à l’île Maurice ». À Maurice, la prévalence du VIH parmi les personnes s’injectant des drogues (PID) est de 21 %, ce qui implique un risque élevé pour leurs partenaires sexuel·le·s (ministère de la Santé et Bien-être, 2021). Bien que la prophylaxie pré-exposition (PrEP) soit disponible gratuitement dans les hôpitaux publics depuis novembre 2018, l’accès des partenaires femmes des PID (PPID) à cet outil de prévention reste limité, voire inexistant. Or, l’étude a révélé qu’elles sont très intéressées par cet outil de prévention. Des stratégies de communication et de déploiement de la PrEP adaptées aux besoins de cette population doivent être élaborées et mise en place.

Elodie Sanasee, coordinatrice du plaidoyer et de la communication et du projet Riposte, a plaidé aux côtés d’autres Riposteur·se·s pour la reconnaissance morale et légale du statut des pair·e·s éducateur·rice·s lors du symposium de Coalition PLUS sur « Le rôle incontournable du système de santé communautaire : l’exemple de la santé sexuelle ».

Issu·e·s des communautés qu’ils et elles accompagnent, les PE sont leurs premiers points de contact, a rappelé Élodie Sanasee. Leur contribution est, par conséquent, considérable dans l’orientation et l’accompagnement des personnes, et pour faire reculer les inégalités.

Coordinatrice de Riposte à Maurice, elle a plaidé en faveur du financement d’initiatives communautaires, celles-ci étant les plus à même d’être au plus près des personnes vulnérables au VIH et de les ramener vers le soin. Sur ce plan, l’impact de la Covid-19 se fait sentir, a-t-elle rappelé, les confinements ayant été particulièrement difficiles pour les PID qui, à cause de la stigmatisation et de la criminalisation de leurs pratiques, se sont éloignés des systèmes de santé publics.

Pour rappel, le projet Riposte de Coalition PLUS vise à renforcer les capacités des populations clés pour déployer les stratégies et l’expertise communautaire à grande échelle.

Autre question majeure abordée lors de l’AFRAVIH : celle du financement de la riposte mondiale contre le VIH, la septième Conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial étant prévue en septembre, à New York (États-Unis). La délégation de PILS a participé à la manifestation de AIDES, sur le Vieux Port, en faveur d’une augmentation de la contribution de la France au FM de moitié. Elodie Sanasee a ainsi participé à la réalisation d’une vidéo, pour le projet Riposte, soulignant l’importance du financement communautaire dans la lutte contre le VIH.

L’AFRAVIH a rassemblé, du 6 au 9 avril, plus de 1 200 chercheur·se·s, médecins, activistes et institutionnel·le·s du Nord et du Sud de 46 pays francophones.

Retrouvez les communications écrites signées et co-signées par PILS à l’AFRAVIH 2022

  • p. 487-488 : « Femmes et PrEP : pourquoi ce désamour ? Résultats d’une étude au Mali, Maroc et Maurice »
  • p. 507-50Int8 : « Intérêt et intention d’utiliser la PrEP par les femmes partenaires des personnes qui s’injectent des drogues à l’île Maurice »

La PFOI de retour dans la région

Après deux ans de confinements et de chamboulements quotidiens dus à la Covid-19, la Plateforme Coalition PLUS Océan Indien (PFOI) a enfin renoué en présentiel avec les associations des Comores et des Seychelles.

Le déplacement aux Comores en janvier fut la première mission en présentiel hors du territoire mauricien depuis les débuts de la pandémie. L’activité principale était un atelier sur le plaidoyer, réalisé avec le soutien de Coalition PLUS. Les partenaires de la plateforme, ainsi que d’autres associations comoriennes impliquées dans la lutte contre le sida, ont travaillé pendant quatre jours sur un plan de plaidoyer autour du financement de la riposte par l’État. La PFOI a aussi profité de son passage pour rencontrer la Direction de lutte contre le sida et les représentant·e·s du Country Coordinating Mechanism (CCM) local.

La mission aux Seychelles, en février, a permis à la PFOI de renouer les liens avec les associations partenaires du territoire, ainsi que les autres acteurs et institutionnels, pour discuter de l’évolution de l’épidémie de VIH et les nouveaux défis qui se présentent sur le territoire : le National AIDS Council, HASO, DURNS, ASFF et LGBTQI Sey. La situation concernant la consommation de drogues injectables, très répandue, et la réduction des risques ainsi que la structuration des associations ont été abordées.

La PFOI poursuit les missions dans la région avec plusieurs activités prévues, à Madagascar.