Traitement de substitution à la méthadone : quelques rappels

Communiqué
Un article publié le dimanche 12 juin nourrit la stigmatisation et la discrimination envers les personnes sous traitement de substitution à la méthadone. Quelques rappels :
- La méthadone est un traitement médical efficace, approuvé par l’OMS. Il a fait ses preuves dans les pays où il a été introduit pour lutter contre la dependence aux opiacés. Y compris à Maurice.
- La dispensation de la méthadone dans les centres de santé, au lieu des postes de police, garantit le respect de la confidentialité des bénéficiaires. Elle permet une meilleure prise en charge médicale et, donc, une meilleure santé pour les personnes concernées.
- Le Premier ministre l’a d’ailleurs rappelé il n’y a pas si longtemps : « Les consommateurs de drogue sont des gens, des patients comme d’autres patients (…) Il n’y a pas de meilleur lieu pour leur donner des soins que dans une institution de santé. »
- Les programmes de réduction des risques sont des dispositifs importants dans la réponse nationale contre le VIH et l’hépatite C. Ainsi, depuis l’introduction de la méthadone, le nombre de nouveaux cas de VIH chez les personnes usagères de drogues par injection est passé de 92 % en 2005 à 22 % en 2020.
- Les résultats des programmes de réduction des risques sont aussi le fruit d’une collaboration et d’un dialogue renouvelés entre les ministères, personnel de santé, ONG, paire·s éducateur·rice·s et personnes concernées.
- Certes, certain.e.s bénéficiaires font parfois preuve de violence verbales et physiques. Ces faits, l’œuvre d’une minorité, doivent être rapportés à la police. Ils posent toutefois la question de la stigmatisation et de la discrimination des personnes à cause de leurs pratiques, de leur identité ou de leurs certificats de caractère, et de la précarité que cela engendre pour ces mêmes personnes.
- L’appui des ONG et des paire·s éducateur·rice·s – l’approche communautaire– a permis de mieux sensibiliser bénéficiaires et personnel de santé aux protocoles et problématiques, et ainsi améliorer la prise en charge. Cet appui, renouvelé, peut être plus fréquent en fonction des besoins exprimés.
Entendre, écouter et mettre à profit l’expérience de terrain, éliminer la stigmatisation et les discriminations, respecter les droits, la dignité et les besoins de chacun·e sont des facteurs clés dans l’acceptation et le succès des programmes de réduction des risques. Il en va de notre santé à toutes et tous.
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