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Infections sexuellement
transmissibles (IST)

Les infections sexuellement transmissibles (IST) sont des infections causées par des microbes (virus, bactéries, parasites) qui peuvent se transmettre plus ou moins facilement au cours de relations sexuelles sans préservatif : pénétration vaginale et anale, fellation, cunnilingus, anulingus, etc.

Être infecté.e par une IST peut augmenter le risque d’être infecté.e par une autre IST. Les IST fragilisent les muqueuses qui deviennent alors une plus grande « porte d’entrée » pour d’autres IST et pour le VIH. Dans certains cas, si l’infection n’est pas traitée, elle peut rendre stérile au bout de quelques mois ou années.

Dépistage des IST

Beaucoup d’IST n’ont pas ou peu de symptômes et certaines peuvent être transmises malgré l’utilisation d’un préservatif. Un dépistage régulier des IST comme du VIH est donc important et recommandé pour tout le monde. Si tu as plusieurs partenaires et que tu souhaites arrêter le préservatif avec un nouveau partenaire régulier, un dépistage du VIH et des IST est recommandé.

Stop au tabou !

Les IST ne sont pas liées à une mauvaise hygiène. Ce sont des infections. Ainsi, multiplier les douches et/ou les bains ne les feront pas disparaître. Les IST suscitent souvent une gêne ou de la honte. Selon l’Organisation mondiale de la santé plus d’un million de personnes contracte une IST par jour. Être confronté.e à une IST est chose courante. Il n’y a pas de quoi en avoir honte. Au contraire, renseigne-toi sur le sujet, parles-en à ton.tes partenaire.s et à ton médecin pour stopper la transmission.

Le traitement

Si elles sont soignées à temps, bon nombre d’IST peuvent être guéries sans laisser de séquelles. Si ces infections ne sont pas traitées, elles peuvent avoir des conséquences graves (stérilité, cancer, etc.). Un dépistage régulier est donc recommandé afin d’assurer une prise en charge médicale rapide. Cela empêche la transmission du virus à d’autres personnes.

La syphilis

La syphilis est une infection bactérienne (Treponema Pallidum) qui est contagieuse. Certaines personnes développent des symptômes tandis que d’autres n’en ont pas. Avec des symptômes ou pas, si vous avez la syphilis, vous pouvez la transmettre à d’autres personnes et aussi développer une maladie grave.

La syphilis se développe par phase. Elle se manifeste initialement par l’apparition d’une ulcération non douloureuse du pénis, à l’intérieur du canal vaginal (qui n’est pas souvent visible) ou de l’anus. De petites plaies ou chancres situés sur les organes génitaux ou au niveau de la bouche et de l’anus et souvent accompagnés de ganglions peuvent apparaître. Non traitée, la syphilis peut provoquer des atteintes graves au cerveau et au cœur.

Le traitement

La syphilis se traite par l’injection d’antibiotiques. C’est un traitement
disponible gratuitement dans les hôpitaux qui est généralement bien toléré.
Il est important de faire un suivi pour confirmer si le traitement est efficace.
La prise en charge tardive de la syphilis peut être difficile et moins efficace.

La gonorrhée

La gonorrhée aussi appelée chaude pisse est une infection bactérienne qui peut s’attraper facilement lors des rapports sexuels sans préservatif (vaginaux, anaux, bucco-génitaux). Une contamination peut aussi se produire par un contact sexuel sans pénétration. Une transmission de la mère à l’enfant pendant la grossesse est possible.

Les symptômes peuvent apparaître 2 à 7 jours après une contamination. Ils sont :
●   Des brûlures lorsque l’on urine.
●   Un écoulement jaune verdâtre par le vagin, le pénis ou l’anus.
●   Des douleurs au vagin, à l’extrémité du pénis (où s’écoule l’urine) et au bas-ventre.
●   De la fièvre.

La co-infection avec la chlamydia est fréquente. Si elle n’est pas traitée, la gonorrhée peut provoquer l’infection des testicules, de la prostate, de l’utérus, des trompes de Fallope, des ovaires, une stérilité et une inflammation des articulations.

Le dépistage

Deux types d’examens médicaux existent :
●   Le frottis (un prélèvement local pour faire un examen).
●   Le dépistage à partir du premier jet urinaire du matin.
Il est aussi important que ton.tes partenaire.s se fasse.nt dépister.

Le traitement

Le traitement se fait à travers des antibiotiques appropriés.

La chlamydia

La chlamydia est une infection bactérienne qui passe souvent inaperçue. Elle se transmet par pénétration vaginale ou anale, fellation (plus rarement, par le cunnilingus) et par la transmission mère-enfant lors de l’accouchement.

Les symptômes peuvent apparaître 1 à 3 semaines après la contamination mais, dans la majorité des cas, il n’y a pas de symptômes visibles.

Les symptômes peuvent être :
●   des pertes vaginales anormales.
●   un écoulement clair par le vagin, le pénis ou l’anus.
●   des rougeurs aux muqueuses (gorge, vagin, méat urinaire, anus).
●   une sensation douloureuse de brûlure au moment d’uriner.

 

Le dépistage

Si tu as pris un risque, il est important de faire un dépistage.

Celui-ci se fait au moyen d’un examen médical et d’un frottis (prélèvement local pour faire un examen au microscope) pour les filles.

Le dépistage se fait aussi à travers le premier jet urinaire du matin (il faut ne pas avoir uriné dans les deux heures qui précèdent).

Il est important que ton.tes partenaire·s se fasse·nt également dépister.

Herpès génital

Il existe deux types de virus herpès simplex (VHS). Celui de type 1 (VHS-1) se transmet principalement par le contact avec des muqueuses buccales mais il peut aussi être transmis dans la zone génitale lors des rapports bucco-génitaux et provoquer un herpès génital. Le VHS-2 se transmet presque exclusivement sexuellement et provoque des infections génitales ou anales.

Les symptômes

De nombreuses personnes n’éprouvent pas de symptômes et, dans certains cas, ils sont tellement légers qu’ils passent inaperçus ou sont confondus avec les conséquences d’une autre infection de la peau.

Les symptômes les plus courants de l’herpès génital sont des lésions qui se manifestent sous forme de cloques douloureuses dans la région génitale.

Le dépistage

Pour détecter l’herpès génital, on prélève des échantillons aux sites de l’infection soupçonnée afin de déceler la présence du virus. On peut également faire des tests sanguins pour déterminer si le VHS-1 ou le VHS-2 est présent dans le corps.

Le traitement

Les médicaments antirétroviraux permettent de réduire l’intensité et la fréquence des épisodes d’herpès génital.

Il est important de dépister et de traiter l’herpès génital car il accroît le risque de transmission du VIH.

Les papillomavirus humains (HPV)

Il existe plusieurs types d’HPV et bon nombre d’entre eux peuvent infecter les organes génitaux des hommes et des femmes. Il peut provoquer des lésions précancéreuses ou cancéreuses. Avec l’HPV non cancérigène, des condylomes (crêtes-de-coq) peuvent apparaître après 3 semaines ou plusieurs années.

L’HPV peut se transmettre par contact direct avec des lésions, essentiellement au cours des rapports sexuels et bucco-génitaux. Il se transmet aussi par les attouchements, même lors d’un rapport sans pénétration.

Les préservatifs diminuent mais n’annulent pas le risque de transmission.

Pour bénéficier d’un traitement concernant une infection sexuellement transmissible, il faut se rendre à l’unité de dermatologie de l’hôpital. Une fois le test effectué, le médecin te prescrira un traitement.

L’hépatite C

L’hépatite C (VHC) est une maladie infectieuse du foie. Le virus s’attaque aux cellules du foie, ce qui entraîne une inflammation de cet organe. À long terme, il peut y avoir des complications de santé très sévères telles que la cirrhose ou le cancer du foie.

Comment se transmet le VHC ?

La transmission du VHC se fait majoritairement par voie sanguine.

1.  Par voie intraveineuse lors de l’usage de drogues, sniff ou consommation de crack
●   Lors du partage de matériel d’injection (seringue, cuillère, filtre, eau, coton, tampon)
●   Par voie nasale (partage de la paille)
●   Blessures aux mains lors de la préparation du crack

2.  Par voie sexuelle
●   Lors d’un rapport sexuel pouvant provoquer des saignements
●   Lors d’un rapport sexuel non protégé pendant les règles avec une femme vivant avec le VHC.

3.  De la mère vivant avec le VHC à l’enfant lors de l’accouchement.

Quels sont les symptômes de l’hépatite C ?

Ce virus peut demeurer des dizaines d’années dans l’organisme sans aucun symptôme apparent. Il est important de se faire dépister.

 

Où se faire dépister ?

L’hépatite C se dépiste par une simple prise de sang et peut être faite gratuitement dans les centres DCCI et les associations communautaires, PILS, AILES, CUT et PARAPLI ROUZ.

Comment prévenir l’hépatite C ?

●   Utilise toujours un préservatif en cas de rapports à risque.
●   Ne partage pas les seringues et tout le matériel utilisé pour la consommation et l’injection de drogues (cuillères, coton, seringues, aiguilles).
●   Ne partage pas tes objets de toilette pouvant être en contact avec le sang ou les objets coupants (rasoirs, pince à épiler, coupe-ongle, brosse à dents, fil dentaire).
●   En cas de coupure ou de plaie cutanée, nettoie et désinfecte.

Attention : le virus de l’hépatite C peut demeurer vivant à l’air libre pendant 5 à 7 semaines.

Peut-on guérir de l’hépatite C ?

Les traitements existent. Ils sont de courte durée et sont très efficaces. Grâce à ceux-ci, le virus de l’hépatite C ne va pas endommager ton foie, prévenant l’insuffisance hépatique, ce qui réduit le risque du cancer du foie. Il est important d’aller jusqu’au bout de ton traitement.

Comment bénéficier du traitement ?

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