Réduction des risques : l’expertise de Maurice se partage

Les participants-es au stage sur la RdR sur le site d’échange de seringues de l’association CUT à Roche-Bois.

Les années d’expérience de Maurice, tant sur le plan institutionnel que communautaire, en termes de réduction des risques (RdR) ont servi d’exemple aux autres îles de la région. La Plateforme Coalition PLUS océan Indien (PFOI), portée par PILS et qui assure le renforcement de capacités des partenaires dans la lutte contre le VIH au niveau régional, a pu capitaliser sur cette expertise mauricienne en organisant un stage de formation destiné aux acteurs-rices de l’océan Indien et du continent africain en mai dernier.

Les participants-es étaient issus-es de milieux variés : un membre du personnel de la Direction de lutte contre le sida (équivalent du National AIDS Secretariat mauricien) des Comores, un responsable du Programme national de lutte contre le sida et les IST de Madagascar, un représentant du Drug Utilisation Response Network (DURNS), une organisation identitaire des Seychelles, et une chargée de plaidoyer du réseau international d’associations de lutte contre le sida, Coalition PLUS, basée en Côte d’Ivoire.

Durant toute une semaine, les stagiaires ont visité plusieurs sites d’échange de seringues, à la fois ceux du ministère de la Santé et des associations communautaires comme le Collectif Urgence Toxida. PILS et AILES ont aussi accueilli les stagiaires dans leurs locaux pour leur présenter leurs programmes respectifs visant les personnes qui utilisent des drogues injectables, notamment le programme de réinsertion TAPAJ axé sur les personnes anciennement détenues et le programme d’accompagnement à l’induction à la méthadone.

Des visites organisées dans différents centres à travers l’île, ainsi qu’une discussion avec des représentants du National Drugs Secretariat, ont permis de brosser un tableau complet des tenants et aboutissants du programme de réduction des risques mauricien : le volet communautaire et institutionnel se complémentent.

Les participants-es au stage en pleine discussion avec des officiers du ministère de la Santé sur les modalités du programme d’échange de seringues, ici sur le site de Cité La Cure.