Atelier de travail de PILS

Renforcer les capacités pour mieux discuter de la santé sexuelle

La propagation des infections sexuellement transmissibles, le non-respect des droits des personnes et la méconnaissance du sujet ont été abordés lors d’un atelier de travail sur la santé sexuelle organisé par Prévention Information et Lutte contre le Sida (PILS) la semaine dernière. Une initiative qui s’inscrit dans une campagne menée par cette ONG à Maurice et Rodrigues depuis l’année dernière. Les lois, le bien-être, les droits et les attentes des jeunes ont figuré parmi les sujets discutés avec les Youth Leaders et les personnes qui les encadrent.

Pour les différentes institutions travaillant avec les jeunes, il est primordial d’intensifier les actions autour de la santé sexuelle et d’adopter des approches en phase avec les réalités actuelles. Le renforcement des capacités des Youth Leaders et Peer Educators est souhaité, de même que l’utilisation des nouvelles technologies pour la sensibilisation.

« Les jeunes écouteront avec un meilleur intérêt des personnes de leur génération qui comprennent leur réalité et leur langage. Quand ce sont les adultes qui leur en parlent, l’écoute n’est pas la même. »

Tel est le constat fait par l’un des participants à cet atelier, organisé par PILS le mercredi 12 février à Bagatelle.

Cette journée de travail a réuni des représentants des scouts, du ministère de la Jeunesse et des Sports, des entraîneurs nationaux, des formateurs du Mauritius Sports Council et des délégués de clubs de jeunes. L’objectif était de les exposer aux différents aspects de la santé sexuelle et d’élaborer un plan de travail commun afin de mieux communiquer sur cette question auprès des jeunes et du public en général.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la santé sexuelle est définie comme étant fondamentale pour la santé et le bien-être général des personnes, des couples et des familles, ainsi que pour le développement social et économique des communautés et des pays.

« La santé sexuelle, lorsqu’elle est considérée de manière positive, s’entend comme une approche positive et respectueuse de la sexualité et des relations sexuelles, ainsi que comme la possibilité de vivre des expériences sexuelles agréables et sûrs, exemptes de coercition, de discrimination et de violence. »

Les différentes lois abordant des aspects liés à cette thématique ont été présentées par l’avocate Carolyn Desvaux de Marigny. Ces lois, telles que le HIV & AIDS Act, l’Equal Opportunities Act, le Workers’ Rights Act, le Data Protection Act ou encore le Criminal Code, comportent des dispositions visant à assurer le respect des droits des individus dans ce cadre. De son côté, Zoé Rozar, sexologue clinicienne et coach, a exposé les notions liées au bien-être et à la santé sexuelle, tout en encourageant la réflexion sur les stéréotypes et préjugés entourant cette thématique.

Pour PILS, les indicateurs disponibles soulignent la nécessité de vulgariser le concept de santé sexuelle pour répondre à des urgences. Les statistiques démontrent une augmentation de la propagation du VIH et des infections sexuellement transmissibles (IST) chez les jeunes adultes, ainsi que des grossesses non prévues chez les plus jeunes. Le non-respect des droits des individus sur la question des genres, entre autres, est également un enjeu majeur. Pour les participants, il est primordial de remetttre ces sujets dans l’actualité afin que le grand public et les jeunes soient exposés à cette réalité et prennent moins de risques.

Lors des discussions, la trentaine de participants a mis en avant l’urgence et la nécessité de coordonner les actions. Les recommandations formulées serviront au plaidoyer et à l’élaboration d’un plan visant à mieux faire connaître cette thématique. PILS poursuit ainsi une campagne initiée l’année dernière auprès des jeunes à Maurice et à Rodrigues, ainsi qu’auprès de ceux qui les

encadrent. Le 24 février, l’ONG entamera une discussion avec les représentants des médias, des entreprises de communication et des étudiants afin d’explorer les meilleures façons d’aborder ce sujet de manière inclusive et respectueuse auprès du grand public.

Légendes :

Des coaches, comme Priscilla Chery ont participé à cette discussion

 

 

 

 

 

 

La nécessité d’encadrer les jeunes et de remettre les questions liées aux infections sexuellement transmissibles a été discutée.